Des déchets soumis à forte pression
Des solutions existent voici un exemple
Le principe est simple:
une imposante presse de tri par extrusion sépare les ordures ménagères brutes en deux fractions, d'un côté la matière sèche (60%), de l'autre la matière organique (40 %). La presse, de fabrication italienne, est un monstre de 300 tonnes, avec 280 bars de pression hydraulique pour une poussée de 1000 tonnes. Elle nécessite un investissement de 3 millions d'euros.
Cette presse fonctionne sur des sites en Italie et en Allemagne et fera sa première apparition en France sur l'Ecopôle que prévoit d'installer la société Biométhanisation près des oliviers (groupe CVE), à Montblanc (Hérault). L'Ecopôle de la Vallasse s'étendra sur 35 hectares et accueillera des déchets ménagers et assimilés non dangereux.
Eviter les nuisances des centres classiques
La rentabilité du projet de CVE, qui a reçu un avis favorable de la commission d'enquête publique en décembre, est fondée sur le prix d'entrée à la tonne (environ 115 euros hors taxes). Les 60% de matière sèche seront stockés dans des balles enrubannées, techniques de stockage classiques évitant les nuisances des centres classiques: les odeurs et les nuées d'oiseaux. Les 40% de matière organique seront valorisées grâce à une méthanisation par voie humide. Ce sera là aussi une première en France: les usines existantes ont opté pour la voie sèche, qui nécessite moins d'investissement. La méthanisation permettra de produire de l'électricité et de l'énergie thermique.
Les déchets fermentescibles seront traités par biométhanisation: la pulpe reste 21 jours dans des digesteurs anaérobies pour produire du biogaz et du digestat. Ce biogaz est valorisé au sein de moteurs produisant de la chaleur et de l'électricité. L'électricité pro- duite (13 GWh/an) sera en partie destinée au site (8 GWh), mais aussi réinjectée dans les réseaux de distribution (GWh).Quant à la chaleur produite sous forme d'eau chaude à 85°C, elle peut être exportée dans un péri- mètre de 2 km autour du site. Les porteurs du projet ont proposé aux acteurs du monde agricole d'étudier des partenariats pour utiliser cette chaleur en serres ou en froid positif par inversion dans des entrepôts frigorifiques.
DEUX ANS
DE CHANTIER
60 millions d’euros d’investissement pour l’ensemble du projet Ecopôle, porté par la société CVE, qui compte deux actionnaires : Villers services à villers-Cottrêts dans l’Aisne et la Financiére Centuria, à Paris
24 mois c’est la durée du chantier
191 000 tonnes de déchets pourront être traitées chaque année sur le site.
13 GWH par an d’électricité produite
1,5 hectare de toitures équipées de cellules photovoltaïques.
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